Vérités sur le drame du Vercors – Pierre Dalloz – 1979

Je n’ai pas attendu trente-cinq ans et la mort d’éventuels contradicteurs pour faire savoir ce que je pense de l’abandon des maquis du Vercors. Dès le 4 août 1945, dans un assez long article des Lettres Françaises [ayant pour titre «Jean Prévost, combattant du Vercors »], j’ai publié mon opinion.

Le livre que je présente n’est pas une Histoire du Vercors, que d’autres seront mieux placés que moi pour écrire, s’ils ne l’ont déjà fait, comme Paul Dreyfus dans « Vercors, citadelle de liberté ». Disons plutôt qu’il s’agit de mémoires représentant mon témoignage — certains diront ma confession — me permettant aussi diverses digressions telles que le récit de
mon évasion de France, celui de mes dernières rencontres avec Antoine de Saint-Exupéry et l’essentiel des renseignements
que nous avons pu réunir sur les circonstances de sa mort.
Le lecteur y trouvera le souvenir que j’ai conservé de la France occupée, de Londres et d’Alger pendant la guerre. Souvent des personnages connus traverseront mes pages : Jean Moulin et le général Delestraint, entre autres.

Je souhaite que les historiens de l’avenir reconnaissent mon scrupuleux souci de l’exactitude des faits et des dates. Souvent mes précisions corrigeront implicitement des inflexions que la légende a déjà fait subir à la vérité.

Je verse enfin au dossier du Vercors le récit inédit, et souvent savoureux, qu’a fait de la naissance de ses maquis et de leurs débuts celui qui fut leur premier chef [par la confiance du Docteur Martin, ancien maire de Grenoble]. Il était cafetier, militant et socialiste et s’appelait Aimé Pupin.

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