Marco Siffredi était passé maître dans l’art de collectionner les pentes impossibles. Du mythique Nant Blanc, sans doute la pente la plus technique et la plus exposée jamais ridée dans le massif du Mont Blanc, jusqu’au Toit du monde qu’il atteindra puis descendra en 2001, l’esprit resta intact, celui d’un prodige incompréhensible pour celui qui ne saisit pas la profondeur des êtres. Personne ne peut en douter, pour arriver à ce niveau, Marco s’était soigneusement préparé. Il enchaînait les pentes extrêmes entre deux expéditions en Himalaya, avec notamment l’ascension et la descente du Cho Oyu, son premier 8000 m (8201 m). Le choix du Cho Oyu parmi tous les sommets de plus de 8000 n’avait rien d’innocent : il savait qu’une fois au sommet, il aurait une vue imprenable sur le versant Tibétain de l’Everest, pas loin d’où nous perdrons sa trace le 8 septembre 2002. Toutes les ” époques “, toutes les ” performances ” et toutes les ” épreuves ” de Marco ont été réunies dans DERNIER EVEREST, de ses débuts tout gamin jusqu’à son départ pour le couloir Horbein.